L'igloo de mousses se trouve près du chemin. Les gens intrigués trouvent alors un pulvérisateur à son côté. Certains aspergent les mousses d'eau, d'autres les regardent et les touchent. A un moment donné, ils reconnaîtront le battement du coeur qui vient de quelque part : il sort d'un grand creux sous la souche d'un arbre mort.
Des observateurs plus attentifs trouveront un trou sur l'igloo, et ils découvriront les fleurs suspendues dans la pénombre de l'intérieur.
En fait il y avait un thème au Festival : c'était "Où est le bonheur ?" Ce sujet qui me semblait très osé pour la manifestation d'art contemporain m'a intéressé, et j'ai proposé un vague projet : une installation sonore discrète, qui fera entendre le battement du coeur (de la Terre Mère) à un endroit inattendu. Sur place, après avoir découvert la vallée où les roches sont couvertes par les coussins de mousses secs mais épais, j'ai construit l'igloo spontanément.
Je suis très content d'avoir ainsi marié le projet préalable et la création inspirée sur place.
Le résultat est, en quelque sorte, un parcours de découverte des bonheurs cachés, y compris mon bonheur de création in situ (rencontre avec lieu).
(Je remercie à Thierry Azam pour sa création du son que j'ai utilisé)
